LES MINISTÈRES : CATHOLIQUES OU PROTESTANTS ?
Publié dans le N°665 de la publication papier du Courrier de Rome
1. Le sens des mots est souvent fixé par l’usage. C’est pourquoi, l’équivocité – ou le fait qu’un même mot soit susceptible de significations diverses – provient de la diversité des usages. De fait, les mêmes mots peuvent être employés dans un premier temps par l’Eglise dans un sens unique et déterminé, et se voir attribuer dans un deuxième temps une signification nouvelle, dans le contexte d’une hérésie ou d’un schisme. Ainsi en va-t-il du mot « ministère », ministerium en latin. Etymologiquement parlant , ce mot forme un couple avec l’autre mot « magistère », magisterium. « Ministère » et « ministre » viennent l’un et l’autre du latin minor, plus petit, inférieur, tandis que « magistère » et « maître » viennent l’un et l’autre du latin major, plus grand supérieur. Le mot « ministre » désigne celui qui remplit une fonction ou accomplit un service, mais dans la dépendance d’un autre, et ce terme inplique donc l’idée d’un rapport d’inférieur à supérieur, l’idée d’une hiérarchie.
2. L’usage que l’Eglise catholique a fait de ce mot depuis les origines lui a évidemment conservé toute cette première signification, issue de l’étymologie. A partir du seizième siècle, la Réforme protestante lui a donné une signification nouvelle, où l’idée d’un rapport de dépendance hiérarchique est sinon évacuée du moins notablement amoindrie. Depuis cette date, le mot est devenu équivoque. L’ambiguïté qu’il véhicule a pu par la suite servir de relais à la subtilité du modernisme, nouveau genre d’hérésie qui se complaît dans le vague des expressions indécises. Voilà pourquoi il importe d’établir la différence qui sépare les deux conceptions du « ministère ». la conception catholique et la conception protestante.
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Les « ministères »
selon la doctrine traditionnelle
3. Il est vrai que l’Eglise est principalement un ordre mystique, une communion de grâce, si on la considère dans sa fin ou dans son but ultime : elle est de ce point de vue le salut surnaturel, déjà accompli ici-bas par la vie de la grâce, et qui se consomme à l’état parfait dans l’acte de la persévérance finale. Tel est l’enseignement du concile Vatican I: « Le Pasteur éternel et l'Evêque de nos âmes, afin de perpétuer l’œuvre salutaire de la Rédemption, a décidé d'édifier la sainte Eglise, dans laquelle, comme dans la demeure du Dieu vivant, tous les fidèles seraient rassemblés par le lien d'une seule foi et d'une seule charité » . Mais avec cela, l’Eglise est aussi,non plus dans sa fin mais dans son essence, un ordre social: elle est de ce point de vue une société hiérarchique, où l’on doit distinguer d’une part les ministres de Dieu, qui détiennent et exercent l’autorité et d’autre part ceux sur lesquels s’exerce l’autorité de ces ministres. Nous avons vu dans un article précédent que tel est l’enseignement du Pape saint Pie X dans son Catéchisme et dans l’Encyclique Vehementer nos.
4. Saint Paul rend compte de cette dualité dans l’épître aux Ephésiens, chapitre II, verset 19, lorsqu’il désigne ceux qui font partie de l’Eglise : « Non estis hospites et advenae sed cives sanctorum et domestici Dei ». Ici, saint Paul définit nominalement l'ensemble des membres de l’Eglise comme les membres d'un double ordre, celui de la société visible d’ici-bas et celui de la béatitude surnaturelle de l’au-delà. En effet, le terme de « domestici » (membres de la famille) définit nominalement l’Eglise entendue dans sa fin comme la béatitude surnaturelle de l’au-delà, tandis que le terme de « cives » (membres de la cité) définit nominalement l’Eglise entendue dans sa forme comme la société visible d’ici-bas, laquelle conduit à la béatitude. Comme l’explique saint Thomas , l’ensemble des fidèles est appelé dans l’Ecriture tantôt « domus » (I Tim, III, 15) du point de vue de l’union personnelle à Dieu ; tantôt « civitas » (Ps, CXXI, 3) du point de vue de l’union sociale des fidèles entre eux. Du point de vue de l’union personnelle à Dieu qui est la cause finale de l’Eglise, l’ensemble des fidèles est décrit par référence à l’ordre domestique, où chaque fils est en relation immédiate avec son père . Du point de vue de l’union sociale des fidèles entre eux, qui est la cause formelle de l’Eglise, la même situation est décrite par référence à un ordre social, où chaque citoyen est d’abord mis par l’autorité en relation immédiate avec le bien commun, et ensuite en relation médiate avec son bien particulier, qui est l’union à Dieu.
5. Du point de vue de sa nature sociale, qui est le point de vue formel de sa définition essentielle, l’Eglise se définit donc en fonction des ministres de la hiérarchie qui causent le bien commun de son unité de foi, de gouvernement et de culte. « Ce moyen institué par Dieu pour conserver l’unité de foi dont nous parlons »,dit le Pape Léon XIII, « est exposé avec insistance par saint Paul dans son épître aux Éphésiens. […] Jésus-Christ a institué dans l’Église un Magistère vivant, authentique et, de plus, perpétuel, qu’il a investi de sa propre autorité, revêtu de l’esprit de vérité, confirmé par des miracles, et il a voulu et très sévèrement ordonné que les enseignements doctrinaux de ce Magistère fussent reçus comme les siens propres » . A cette unité de foi doit correspondre l’unité de gouvernement et de culte : « De même que la doctrine céleste n’a jamais été abandonnée au caprice ou au jugement individuel des hommes, mais qu’elle a été d’abord enseignée par Jésus, puis conférée exclusivement au Magistère dont il a été question, de même ce n’est point au premier venu parmi le peuple chrétien, mais à certains hommes choisis, qu’a été donnée par Dieu la faculté d’accomplir et d’administrer les divins mystères et aussi le pouvoir de commander et de gouverner » .
6. Les « ministères », s’il en est dans l’Eglise, sont donc au sens large des fonctions d’autorité départies à certains membres, qui ont pour rôle d’être les artisans de l’unité dans le triple domaine de la foi, du gouvernement et du culte. Au sens restreint, ce terme désigne plus précisément les artisans de l’unité de culte, revêtu du pouvoir sacramentel de l’ordre.
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Les « ministères »
selon la doctrineprotestante
2.1
A la racine des ministères :
le sacerdoce universel
7. Pour le protestantisme, l’Eglise coïncide avec l’annonce et l’écoute de la Parole de Dieu. Dans la mesure où cette annonce et cette écoute constitue chaque croyant comme un prêtre, l’Eglise est le lieu de l’exercice du sacerdoce universel. Et de fait, surtout à partir des dix-neuvième et vingtième siècles, le protestantisme accorde une très grande importance à cette doctrine du sacerdoce universel. Certains auteurs vont parfois jusqu'à la mettre sur le même plan que les deux principes fondamentaux de la Réforme, la justification par la foi seule et l'autorité souveraine des Écritures en matière de foi . Luther la formule et l'explicite déjà dans les trois grands écrits réformateurs de 1520, à savoir la Lettre à la noblesse chrétienne de la nation allemande, De la captivité babylonienne de l'Église et le Traité de la Liberté chrétienne . Il n'en parlera pratiquement plus ensuite, probablement parce qu'il la trouve trop dangereuse et qu'il craint les dérives qu'elle pourrait entraîner. Voici la manière dont il la présente dans la Lettre à la noblesse chrétienne :
« On a inventé que le pape, les évêques, les prêtres, les gens des monastères seraient appelés "état ecclésiastique", et que les princes, les seigneurs, les artisans et les paysans seraient appelés "état laïc", ce qui est, certes, une fine subtilité, et une belle hypocrisie. Personne ne doit se laisser intimider par cette distinction pour cette bonne raison que tous les chrétiens appartiennent vraiment à l'état ecclésiastique ; il n'existe entre eux aucune différence, si ce n'est celle de la fonction ... nous avons un même baptême, un même évangile, une même foi, et sommes, de la même manière, chrétiens, car ce sont le baptême, l'évangile et la foi qui seuls forment l'état ecclésiastique. Ce que fait le pape ou l'évêque, à savoir l'onction, la tonsure, l'ordination, la consécration ... peuvent transformer un homme en cagot ou en idole barbouillée d'huile, mais ils ne font pas le moins du monde un membre du sacerdoce ou un chrétien. En conséquence, nous sommes absolument tous consacrés prêtres par le baptême ».
8. Par conséquent, pour le protestantisme, on ne doit pas distinguer dans l'Église deux catégories de personnes, d'une part les ministres ordonnés qui forment le clergé, d'autre part les fidèles ordinaires qui constituent le laïcat. Dans la relation avec Dieu, et dans les rapports entre frères dans la foi, règne une complète égalité. Personne n'a de privilège ni de supériorité par rapport aux autres.Le sacerdoce universelsignifie donc que chacun est prêtre pour lui-même, parce qu'il a accès directement à Dieu et au Christ, et n'a pas besoin d'intermédiaire. « Avec le sacerdoce », écrit Luther , « la dignité nous est donnée de nous présenter devant Dieu ... nous osons venir devant Lui ». En revanche, personne n'est prêtre pour les autres ; aucun être humain, aucun ministre ne s'interpose entre Dieu et le croyant. Voilà qui rejoint assez bien le constat dressé par le cardinal Billot : « Chaque homme possède son salut de par sa relation immédiate au Christ, chacun est prêtre pour lui-même et réalise l’œuvre de sa propre justification avec Dieu seul, à l’aide de la seule foi intérieure » . Et Billot met bien le doigt sur la cause profonde, le motif propre et immédiat de ce sacerdoce universel : il découle nécessaire du principe de la justification par la foi seule.
2.2
Nécessité des ministères
9.Certains courants du protestantisme auraient voulu en déduire que le sacerdoce universel signifiait l'illégitimité de toute formes de ministère. Quelques groupes, par exemple les mennonites et les darbystes , ont voulu et mis en place des communautés sans pasteurs. Luthériens et calvinistes ont vivement réagi contre cette manière de voir. Dès 1520, dans le Traité de la Liberté chrétienne, Luther souligne qu'il n'entend pas supprimer les ministères : « S'il est vrai que nous sommes tous également prêtres, nous ne pouvons cependant pas tous être chargés du service et de l'enseignement publics ». La Confession helvétique postérieure de 1566, confession réformée calviniste, déclare qu'il faut « se garder d'attribuer tellement à la vertu secrète du Saint Esprit ... que nous anéantissions le ministère ecclésiastique ... La prêtrise ... est commune à tous les chrétiens, mais non pas les ministères ». Le sacerdoce universel est donc autre que les ministères et ne rend pas ceux-ci inutiles.
10. En effet, même s’il voit d'abord dans l'Église un événement - celui de la Parole de Dieu annoncée et entendue à travers la prédication et les sacrements - le protestantisme luthéro-calviniste n'ignore cependant pas que cet événement donne naissance à une communauté qu'il faut organiser et structurer. « Cette définition de l’Eglise », remarque ainsi l’auteur déjà cité dans l’article précédent , « laisse apparaître le caractère mixte de l’Eglise et l’intime solidarité des deux aspects de sa réalité indivise : d’une part une Parole venue d’ailleurs, irréductible, mystérieuse, relevant d’une démarche qui échappe à l’initiative humaine ; d’autre part, le lieu humain concret, la réalité historique, communauté, société, que cette Parole atteint et travaille. Il y a là deux niveaux d’existence, deux aspects de l’être de l’église distincts et indissociables. L’église est une réalité mixte. Elle prend conscience au niveau de la plus concrète humanité ; on peut la dire de ce point de vue, visible. Mais elle échappe à toute assignation sensible dans la mesure où elle relève de l’action de Dieu, de la communication de son Esprit. Elle présente un aspect théo-logique et un aspect socio-logique » . Nous retrouvons donc ici, au moins apparamment, la même dualité que dans le catholicisme. Cependant, la ressemblance avec la définition catholique de l’Eglise serait ici trompeuse. Car, si l’on s’en tient aux meilleures explications théologiques censées rendre compte des enseignements du Magistère, le rapport de l’Eglise institution-société à l’Eglise communion-béatitude est un rapport de forme à fin : l’Eglise est l’unique société instituée par Dieu pour conduire les âmes au salut. Dans une optiqueprotestante, en revanche, et telle que la synthétise la citation donnée plus haut, l'institution ecclésiastique a pour mission première d'aménager un endroit et un moment où l'événement qui constitue l'Église puisse se produire. Elle doit offrir un lieu et un temps pour l'annonce et l'écoute de la parole de Dieu. L'institution atteint son but, remplit sa finalité quand elle se met au service de l'événement. Le rapport Eglise-institution à Eglise-événement est de la sorte comparable à un rapport de matière à forme – ou de condition et de contexte à événement. Comme l'écrit Emil Brunner, « Est Église tout ce qui sert à la prédication, et rien, si ce n'est cette fonction, fait que l'Église est Église » .L’Eglise n’est donc pas le moyen du salut. Elle est plutôt l’expression visible de ce salut, qui réside dans la communion invisible des justes.
11. De là découle cette conséquence que l'institution ecclésiastique, s’il en est une, ne constitue pas aux yeux des protestants un Magistère, au sens où le Magistère est une fonction d’autorité, qui impose les vérités à croire en vue du salut. Cette institution est un ministère, au sens où celui-ci est un service, ayant pour but de rendre possible et visible l’événement, c’est-à-dire l’action que Dieu exerce dans le cœur des croyants, pour que sa parole les saisisse. Si l’on ajoute que ce rapport direct du croyant à Dieu, rendu possible par la prédication et les sacrements, constitue comme tel le sacerdoce universel, on arrive à cette conclusion que les ministères ont pour raison d’être de rendre possible l’acte même ou l’exercice du sacerdoce universel. Ce sont bien des « services » dont la communauté-église sacerdotale ne saurait se passer et qui restent nécessaires en raison même du caractère universel et communautaire du sacerdoce.
2.3
Articulation du sacerdoce universel
et des ministères
12. Mais alors, comment articuler plus précisément les ministères et la communauté sacerdotale ? Qui dépend de qui, dans l'Église ? Les pasteurs conduisent-ils leurs paroisses, ou les paroisses disposent-elles de leurs pasteurs ? A cette question, le protestantisme a apporté dès le seizième siècle, et continue d'apporter aujourd’hui, deux réponses différentes.
13. La première réponse voit dans le ministère un type d'organisation établi par la communauté. Le Christ a suscité et continue à susciter des croyants, auxquels il demande de prêcher l'évangile, de vivre fraternellement les uns avec les autres, et de se mettre au service de leurs prochains. Le ministère appartient à la communauté dans son ensemble, ce qu'indique bien la doctrine du sacerdoce universel. Toutefois, dans la pratique, la communauté ne peut pas exercer ce ministère de manière indivise et globale. Pour remplir sa mission, elle doit s'organiser et répartir le travail entre ses membres, en tenant compte de leurs dons, de leurs compétences et de leur disponibilité. Par souci d'efficacité, elle délègue les tâches communes à quelques personnes qui les accomplissent au nom de tous. Elle porte la responsabilité de leur choix, les mandate et veille sur leur travail. On appelle ministres ces agents d'exécution de la communauté. Ils dépendent donc d'elle. Dans cette optique, la cérémonie d'ordination ou de consécration constitue une délégation. Y participent normalement des membres non ordonnés de l'Église. A la rigueur, on peut imaginer qu'aucun ministre consacré n'y intervienne ; cela ne l'invaliderait nullement. En effet, le ministère ne se transmet pas de ministres à ministres ; c’est la communauté qui le confère. Dans cette optique encore, le ministre n’est pas mis à part de la communauté dont il est issu ; il ne représente pas le Christ auprès d'elle ; il la représente pour les tâches qu'il doit assurer en son sein ou à l'extérieur. Cette conception du ministère est très égalitaire et opposée à toute forme de hiérarchie, même si elle admet des différences de responsabilités . La communauté chrétienne désigne ses ministres, leur délègue ses fonctions et leur assigne des objectifs, exactement comme le peuple élit ses dirigeants sur un programme, et leur confère, pour une période déterminée, la souveraineté qui lui appartient.
14. On pourrait être tenté de voir dans cette explication la seule manière de rendre compte du protestantisme. En réalité, les choses sont plus complexes. En général, les Églises luthériennes et réformées défendent une deuxième réponse et estiment que le ministère à la fois vient du Christ et relève de la communauté. D'un côté le Christ crée et rassemble la communauté ; de l'autre, il suscite et appelle des ministres. La communauté dépend directement du Christ, et non de ses ministres. De même, le ministre dépend directement du Christ, et non de la communauté. Il n'y a donc pas sujétion dans un sens ou dans l'autre, mais une corrélation qui trouve sa source et sa possibilité dans l'obéissance commune au Christ. Dans cette optique, le ministère se définit par une relation bipolaire : d'un côté, avec le Christ et, de l'autre, avec la communauté . Calvin le souligne en parlant d'une double vocation, la première intérieure et secrète qui vient de Dieu, la seconde extérieure et publique qu'adresse la communauté . Ces deux vocations sont également nécessaires pour que l'on soit vraiment pasteur. Ici, même si la consécration ou ordination ne consiste pas en une transmission de pouvoirs, assurant la succession régulière des ministres, on n'en fait pas non plusune délégation de responsabilités. Selon la terminologie adoptée actuellement par l'Église Réformée de France, elle constitue la reconnaissance publique par la communauté d'un ministre donné par Dieu. Dans cette optique encore, le ministre n'est certes pas le chef de la communauté ; il n'a pas le droit de la commander et de lui imposer ses vues, car celle-ci dépend directement du Christ, et il ne représente pas, pour elle, l’autorité et la figure du Christ. Cependant, le ministre n'est pas non plus l'agent d'exécution de la communauté et il n'a pas à se soumettre à sa volonté. Il sert non pas l'Église, mais le Christ pour et dans l'Église. Il faut donc que ministre et communauté s'accordent, ce qui demande beaucoup d'attention réciproque, de respect mutuel et une écoute commune du Christ. On pourrait dire que le ministre doit annoncer à la communauté la Parole de Dieu, et ne pas tenter de lui imposer sa volonté ou ses idées propres, tandis que la communauté doit annoncer à son ministre la Parole de Dieu, et ne pas essayer de le soumettre à son idéologie ou à ses désirs. En ce sens, le ministre est le pasteur de sa paroisse, et la paroisse le pasteur de son ministre.
- 4 -
L’ambiguïté du « ministère ».
15. Que veulent dire Paul VI et François lorsqu’ils utilisent le mot « ministère » ? Que signifie ce terme, lorsque le Pape actuel affirme que l’Esprit « rend toute la communauté ministérielle, pour construire son corps ecclésial » ? Si toute la communauté est « ministérielle », peut-on encore définir l’Eglise comme le faisiat saint Pie X au temps de Vehementer nos ?
Abbé Jean-Michel Gleize