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LA NOUVELLE MESSE DE PAUL VI EST-ELLE UN SACRIFICE ? (II)

La définition du sacrifice est indiquée en son lieu propre par saint Thomas selon les quatre causes : la cause matérielle en est l’offrande d’une chose sensible ; la cause finale est que cette offrande est faite à Dieu seul pour exprimer sa souveraineté absolue et notre sujétion decréatures, expression qui se concrétise à son tour selon les quatre fins particulières, que sonl’adoration, l’action de grâces, l’impétration et la satisfaction ; la cause formelle est que cette reconnaissance de la souveraineté divine est signifiée dans la mesure où l’on fait subir une certaine transformation à la chose que l’on offre ; la cause efficiente est un ministre légitime mandaté par Dieu et qui est prêtre au sens propre.
De fait, il n’existe qu’un seul sacrifice agréé de Dieu, qui est l’acte de la Passion du Christ. De la sorte, celle-ci fut non seulement un véritable sacrifice, mais elle fut encorel’unique sacrifice, le seul que Dieu ait voulu et tel qu’il l’a voulu selon un libre vouloir que seulela Révélation nous fait connaître. Les autres sacrifices ne le sont que d’une manière analogique,soit pour le symboliser à l’avance selon le mode figuratif, comme ceux de l’ancienne Alliance, oupour le rendre à nouveau présent selon le mode sacramentel, comme celui de la messe. Le sacrifice de la messe, entendu comme sacrifice au sens propre,estdonc l’offrande du Christ immolé. Elle doit se définir : 1) d’abord comme une offrande, et une offrande agréable à Dieu ; 2) ensuite comme une immolation, celle du Christ offert à Dieu dans cet état d’immolation. Nous examinons ici la question de savoir si la nouvelle messe de Paul VI peut se définir comme une offrande agréable à Dieu. Nous examinerons ultérieurement, dans un autre article, la question de savoir si la nouvelle messe de Paul VI peut se définir comme l’acte d’une immolation.